Cyrille Isaac-Sibille : député-médecin au front

Cyrille Isaac-Sibille
(© Baptiste Hamousin)

Cyrille Isaac-Sibille est député de la 12e circonscription du Rhône. Il est aussi médecin. Il témoigne, pour le Mouvement Démocrate, de la réalité du terrain, de l’accueil des patients souffrant de Covid19, en pleine crise sanitaire. Il dresse aussi des pistes de réflexion, pour préparer l’après.

« Le goût des autres », c’est ce qu’il l’a conduit à devenir médecin. C’est aussi son moteur en politique. Le député du Rhône n’a jamais quitté sa blouse blanche car pour lui : « être médecin rend l’intérêt général très concret ». Avec le coronavirus, il a en revanche abandonné sa spécialité d’Oto-rhino-laryngologiste pour prêter main forte à l’unité Covid+ montée dans la clinique dans laquelle il exerce, à Lyon. « La clinique a été vidée de toutes ses activités habituelles pour se concentrer sur les urgences respiratoires et - dans une autre unité - sur le traitement des urgences classiques et la cancérologie – comme dans de nombreux établissements publics comme privés », explique-t-il.

Conseils d'éthique 

Sur le terrain, dans sa circonscription, alors que les malades du Covid19 déferlent : « les soignants – aides-soignants, infirmiers, médecins – sont disponibles, volontaires ». Ils font face, malgré les interrogations, malgré les choix difficiles. Cyrille Isaac-Sibille a été affecté à l’un de ces postes sensibles. « Heureusement, des conseils d’éthique ont été mis en place. Pour que ces choix s’opèrent de manière collective ».  

Lorsqu’il quitte la clinique, où des roulements d’équipes se mettent en place pour tenir l’intensité du rythme sur de longues semaines, c’est pour revêtir sa veste de député. « Ce double regard de médecin et de député me permet de faire remonter les bonnes pratiques comme les dysfonctionnements au sein du Parlement, mais aussi de l’administration locale – l’Agence régionale de santé, le préfet… », explique-t-il.

Soin versus prévention

Dès les premières heures de l’épidémie, Cyrille Isaac-Sibille a été inquiet du peu de moyens attribués à la prévention : « Une fois de plus, on a favorisé le soin – le soin c’est les urgences, le traitement des malades, c’est les secours qu’on envoie après l’accident. Le problème avec ce choix, c’est qu’il fait payer un lourd tribut aux plus fragiles : les personnes âgées, les malades chroniques, les handicapés, les malades psychiatriques ».

Si l’heure est à l’unité, il espère – l’heure venue – qu’un changement des politiques de santé sera adopté. Lui, prône la mise en place d’une politique de prévention « car seule la prévention permet d’anticiper des situations de crises sanitaires, la protection des plus fragiles par des équipements et des procédures, à l’exemple d’un sauvetage en mer ».

Le temps venu, il faudra repenser l’organisation du système de santé, le dépistage, la protection des plus fragiles et l’usage de la data en médecine. « Il y aura un avant et un après. Nécessairement. »

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